Vous souhaitez acquérir une voiture mais vous ne disposez pas des fonds suffisants pour la payer ? Un prêt voiture accordé par un établissement financier peut vous aider à la financer.
Celui-ci calculera votre taux d’endettement pour prendre sa décision.
Afin d’éviter des incidents de paiement comme l’interdiction bancaire, l’inscription au fichier central des chèques ou au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers, il peut être judicieux de faire le point sur votre situation financière afin de vous assurer que la souscription du prêt ne vous endettera pas davantage.
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Un bon profil d’emprunteur
Les conditions financières du prêt que les organismes de crédit ou les banques vont vous accorder dépendent directement de votre profil d’emprunteur.
Ce terme recouvre l’ensemble des caractéristiques que le prêteur sera amené à analyser pour vous faire sa proposition et en fixer les données financières et donc le taux.
Afin de déterminer les conditions financières du crédit auto qui vous sera accordé incluant le taux d’intérêt du prêt, les conditions d’assurance et la garantie demandée, les banques vont être amenées à évaluer le risque que vous représentez.
Plus le risque estimé est faible, plus les établissements financiers seront disposés à vous proposer leurs meilleures conditions financières puisqu’ils considèrent que le crédit a de fortes chances d’être remboursé sans difficulté.
Les organismes financiers vont évaluer ce risque en fonction de cinq critères principaux :
- Votre apport personnel demeure un élément essentiel car la constitution d’une épargne préalable allège le montant de votre emprunt. Elle vous permet aussi de limiter le risque de devoir revendre le véhicule faute de pouvoir régler votre crédit. Plus son montant est élevé, plus votre dossier a des chances d’être accepté. Le banquier s’engage pour un montant moindre et sera plus en mesure de vous faire bénéficier des meilleures conditions. Ce traitement favorable se justifie par le fait que vous dévoilez votre volonté de vous engager sérieusement dans cet investissement et vous prouvez par la même occasion votre capacité à faire des économies. L’apport personnel peut être constitué grâce à votre épargne, par un héritage ou la vente d’un bien, mais également par des prêts de petit montant que peuvent vous accorder votre entreprise ou certains organismes. Même s’il est souvent primordial, l’apport personnel n’est pas toujours exigé dans le cadre de l’achat d’un véhicule puisqu’un organisme financier peut financer l’intégralité de votre projet. Les banques prennent en compte l’âge de l’emprunteur et se montreront moins exigeantes envers un emprunteur jeune qui débute dans la vie professionnelle, considérant qu’il n’a pas eu le temps de se constituer une épargne importante. A l’inverse, les organismes financiers seront plus exigeants pour une personne travaillant depuis de nombreuses années.
- Votre ratio d’endettement est primordial. Les mensualités maximales qui seront admises pour rembourser votre crédit auto correspondent à 33 % du revenu net annuel, ce qui signifie que vos revenus mensuels doivent être au moins trois fois plus élevés que vos mensualités. Ceci vous permet de procéder au remboursement du futur prêt de manière sereine.
- La pérennité de vos revenus est un critère qui est toujours pris en compte par les établissements financiers. Ils doivent avoir l’assurance que votre emploi est stable, ce qui les rassurera quant à votre capacité de remboursement. L’ancienneté de votre emploi constitue d’ailleurs une valeur fondamentale dans les critères de jugement des banques. Plus votre ancienneté sera importante, plus la banque sera confiante, sachant que certains établissements bancaires se montrent extrêmement stricts et exigent une ancienneté minimum dans l’emploi de huit à douze mois. Pour les salariés, les banques demandent au minimum un contrat à durée indéterminée dont la période d’essai est terminée. Il sera souvent préférable de patienter quelques mois afin que votre ancienneté franchisse le seuil d’une année supplémentaire pour pouvoir profiter d’un éventail plus large de propositions de financement.
- L’organisme de crédit ou la banque a besoin de prendre en compte votre comportement financier pour comprendre si vous êtes un client sérieux qui sera toujours en mesure de rembourser le prêt. Pour cela, l’établissement prêteur vous demandera probablement vos extraits de comptes bancaires sur une période minimum de trois mois. Ainsi, si vous avez pour habitude de dépenser plus que ce que vous ne percevez et que votre compte est souvent au rouge, l’organisme financier s’interrogera à juste titre sur la viabilité de votre projet et refusera sans doute de financer votre acquisition. La présence d’une épargne d’au moins 300 euros par mois depuis trois ou quatre ans constituera incontestablement un atout car cette somme mise de côté pourra venir compenser un taux d’endettement un peu élevé.
- La pertinence de l’acquisition démontrera que vous avez un comportement responsable et réfléchi. Il est ainsi préférable que votre choix se porte sur un véhicule aisément revendable et correspondant à vos besoins réels. Dans le cas où la banque est contrainte de vendre le bien pour être remboursé, elle retrouvera son capital plus facilement lorsque le prêt finance un bien susceptible de retrouver preneur rapidement. De plus, en achetant une voiture qui convient à votre situation, vous risquez moins de vous endetter. Une petite citadine sera ainsi plus convenable qu’un véhicule tout terrain si vous êtes célibataire ou en couple et que vous vous servez de votre voiture surtout pour vous rendre au travail. Il s'agit d’un critère relativement subjectif et vous devrez vous armer des arguments pour défendre votre choix.
Les banques analyseront l’ensemble des critères de votre dossier avec le plus grand sérieux. Certains points sont incontournables comme le fichage à la banque de France, un endettement excessif ou encore l’absence d’emploi mais l’organisme prêteur sait aussi faire la part des choses et juger de manière globale.
Ainsi, une bonne capacité d’épargne par exemple pourra compenser un endettement qui ne serait pas accepté en temps normal.
Déterminer votre capacité d’emprunt
Pour acquérir un véhicule, la première étape consiste à déterminer votre capacité d’emprunt pour évaluer le budget que vous pouvez consacrer à votre projet. Cette capacité d’emprunt est déterminée en utilisant un taux d’endettement maximal de 33 % qui est la seule garantie de préserver une bonne stabilité financière.
Bien que chaque établissement financier possède ses propres règles pour définir les revenus et les charges qui sont retenus dans ce calcul, il est indispensable de vérifier votre taux d’endettement avant d’accepter une offre de prêt.
Pour un même emprunteur, votre dossier peut être considéré comme une cible de choix par une banque et refusé par une autre si elle estime que le risque pris est trop important.
Il n’appartient qu’à vous de faire le tour des organismes financiers pour trouver celui qui acceptera de vous concéder un crédit.
Pour obtenir une estimation de votre capacité d’emprunt, vous devez prendre en compte l’ensemble des charges que vous devez payer chaque mois afin de vérifier que vous pourrez assumer les mensualités du crédit. Le total que vous obtenez sera ensuite divisé par la somme de tous vos revenus à caractère durable.
Vous pouvez également vous reporter au revenu net imposable figurant sur votre dernière déclaration d’impôt que vous divisez par douze pour appuyer le résultat obtenu et être certain que vous êtes en mesure d’emprunter.
Le taux d’endettement se calcule par la simple formule suivante, sur une base mensuelle le plus souvent : Taux d’endettement = (charge d’emprunt) x 100 / (revenus nets), avec une charge d’emprunt égale à l’ensemble des mensualités des prêts existants et des prêts envisagés, les revenus nets du ménage correspondant aux revenus certains et réguliers de chacun des emprunteurs.
Ainsi, si vous percevez 2 000 euros bruts par mois sans bénéficier d’autres revenus et que vous avez déjà un crédit en cours pour lequel vous payez une mensualité de 900 euros par mois, votre taux d’endettement est alors de 45 %, ce qui est bien trop élevé pour souscrire un crédit auto ou autre.
Autre exemple, les revenus nets annuels d’un ménage sont de 60 000 euros. Le total des mensualités incluant un prêt immobilier et un autre emprunt perso atteint quant à lui 1 500 euros. Le taux d’endettement de ce ménage est de 30 %. Un autre crédit auto pourra facilement être accordé.
De manière générale, plus le niveau des revenus est faible, plus le critère du taux d’endettement maximum de 33 % sera appliqué de manière stricte. Dès lors que les charges sont très élevées par rapport au revenu, il est inutile de demander un nouveau crédit. Toutefois, il est possible d’étudier une solution de regroupement des crédits dans le but d’alléger les mensualités.
Les éléments du calcul du taux d’endettement
Pour calculer votre taux d’endettement, vous avez besoin :
- de votre salaire mensuel net ainsi que celui du co-emprunteur si vous empruntez à deux ;
- des revenus professionnels non-salariés qui correspondent au bénéfice des agriculteurs, des commerçants, des artisans et des professions libérales ;
- du montant mensuel de vos autres revenus si vous en disposez ;
- du montant des pensions comme celle de la retraite, handicap, etc… ;
- du montant mensuel de la pension alimentaire si vous être dans l’obligation d’en payer une ;
- du montant mensuel des charges récurrentes que vous pouvez subir ;
- du montant des mensualités que vous devez payer chaque mois si vous avez d’autres crédits en cours.
Vous devez calculer votre taux d’endettement en fonction de tous vos revenus et charges actuels mentionnés ci-dessus. Le montant des revenus à caractère certains est pris en compte et il comprend les primes de vacances, les primes contractuelles ou encore les primes de treizième mois assimilées à une rémunération.
En revanche, les primes de participation ou d’intéressement ne seront pas comptabilisées dans le calcul. Généralement, les organismes financiers s’appuient sur les revenus figurant sur les trois dernières déclarations de revenus du ménage pour se fixer. C’est pourquoi les allocations sont aussi intégrées au calcul permettant d’avoir une vision globale du revenu net d’un ménage.
Le reste à vivre
Les organismes bancaires réalisent toujours une analyse complète du risque encouru et utilisent un indicateur complémentaire intitulé quotient familial ou reste à vivre avant mais aussi après le déblocage d’un crédit.
L’objectif est de déterminer si le ménage peut subvenir à ses besoins actuels une fois les mensualités payées. Le quotient familial correspond à la somme d’argent demeurant sur le compte en banque une fois les différentes charges incompressibles payées.
En effet, le solde du compte en banque est minutieusement examiné au cours des derniers mois car vous devez être en mesure d’honorer les échéances de votre crédit auto octroyé par l’organisme prêteur.
Quoi qu’il en soit, un certain degré d’endettement est acceptable dans la mesure où la somme par personne restant disponible pour subvenir aux dépenses est suffisante.
En outre, le risque que représente l’emprunteur n’est pas seulement évalué sur le futur taux d’endettement mais aussi et surtout sur une étude approfondie du profil de l’emprunteur, et particulièrement sur le reste à vivre. Le taux d’endettement de 33 % peut ainsi être modulé à la hausse ou à la baisse, en fonction de cette étude de dossier.
Pour un ménage ayant des revenus confortables, présentant un reste à vivre élevé, la banque pourra accepter un taux d’endettement à 35 % ou plus. A l’inverse, certains emprunteurs avec des revenus plus modestes ou moins réguliers ne pourront pas obtenir de prêt impliquant plus de 30 % d’endettement.
Déterminer la capacité de remboursement disponible
Inversez la formule du taux d’endettement tout en appliquant un taux maximal de 33 % afin d’obtenir la capacité de remboursement, c’est-à-dire la mensualité maximale disponible pour rembourser un nouvel emprunt incluant le capital, les intérêts et l’assurance.
La capacité de remboursement disponible est alors égale (aux revenus nets × 33 %) - (charge d’emprunt actuelle). Par exemple, un couple avec deux enfants souhaitant acheter un véhicule, leur situation est la suivante :
Salaire 1 = 1 600 euros sur 12 mois ;
Salaire 2 = 1 200 euros sur 13 mois soit l’équivalent de 1 300 euros sur 12 mois ;
Allocations familiales = 200 euros ;
Mensualité d’un prêt personnel = 350 euros et mensualité d’un crédit à la consommation = 80 euros.
Une banque A intègre l’ensemble des revenus perçu par le foyer y compris les allocations familiales :
Taux d’endettement actuel = (350 + 80) ÷ (1 600 + 1 300 + 200) = 13,87 % ;
Capacité de remboursement disponible = 3100 x 0,33 - (350 + 80) = 593 euros.
Une banque B ne tient pas compte des allocations familiales dans les revenus :
Taux d’endettement actuel = (350 + 80) / (1 600 + 1 300) = 14,83 % ;
Capacité de remboursement disponible = 2900 x 0,33 - (350 + 80) = 527 euros.