Les frais de notaires sont un incontournable de l'immobilier. Si vous vous portez acquéreur d'un bien neuf ou ancien, vous aurez obligatoirement à payer (en plus de la valeur du bien) 2 à 10% de frais supplémentaires.
Il est non seulement important de prendre en compte ces frais dans votre budget, mais il faut également réfléchir à la solution la plus pertinente pour les financer.
De nombreuses options s'offrent à vous. Tour d'horizon de la question.
Financer ses frais de notaires grâce à son apport personnel
La solution la plus courante pour financer ses frais de notaire est d'utiliser le montant réuni pour son apport personnel. L'apport personnel (qui est généralement de 10% de la valeur du bien convoité) est de plus un argument de poids pour que sa demande de prêt soit acceptée par la banque.
Les frais de notaire (qui recouvrent en réalité les taxes et droits dus à l'état, les débours et les émoluments du notaire) sont généralement équivalents à ce montant, puisqu'ils sont de 2 à 3% pour un logement neuf (ou en VEFA) et de 6 à 8% pour un logement ancien.
En utilisant son apport personnel pour financer ses frais de notaire, on évite d'augmenter le montant de son crédit immobilier et donc le montant d'intérêts payés au fil des remboursements (puisque les intérêts sont calculés sur la somme restant due).
Financer ses frais de notaires grâce à un prêt bancaire classique
Il n'est absolument pas obligatoire d'utiliser son apport personnel pour financer ses frais de notaire. Cela peut même s'avérer ne pas être pertinent dans les périodes où les taux sont particulièrement bas.
Les couples de jeunes actifs en CDI primo-accédants n'auront aucune difficulté à trouver une banque qui accepte de financer à 110% leur achat, c'est-à-dire à leur accorder un prêt équivalent à la valeur du bien + les 10% de frais liés à la procédure d'achat (frais de notaire et frais liés aux différentes garanties).
Pour vous accorder un prêt à 110% pour financer vos frais de notaire, la banque va prendre en compte plusieurs éléments : votre âge (les personnes de plus de 40 ans auront plus de mal à obtenir ce type de financement), la stabilité de votre situation professionnelle (CDI ou non), la qualité de votre dossier financier (absence de prêts à la consommation, bonne santé des comptes, etc.) et votre capacité d'endettement (qui ne doit pas dépasser 33% de vos revenus fixes, une fois vos charges fixes déduites).
Financer ses frais de notaires grâce à un prêt aidé
Il est bon de savoir que les prêts aidés (les prêts subventionnés ou soutenus par l'État) peuvent être pris en compte par la banque dans le calcul de votre apport (et donc dans la façon dont elles vont faire le portrait de votre dossier d'un point de vue financier, élément crucial pour l'offre de prêt qu'elles vous feront ensuite).
Le PTZ (prêt à taux zéro), le PEL (prêt épargne logement), le PAL (prêt action logement) ou le PAS (prêt à l'accession sociale) pourraient ainsi être considérés dans les calculs de la banque.
Toutefois, seuls le CEL et le PEL peuvent servir directement à financer vos frais de notaire (les autres prêts aidés sont strictement réservés au financement de l'achat de votre bien).
Vous pouvez tout à fait combiner un prêt aidé et un prêt bancaire classique pour monter votre dossier de financement.