Généralement, les frais de notaire (qui représentent de 2 à 8% de la valeur du bien) sont payés votre apport personnel.
Le paiement des frais de notaire peut donc être problématique si l'on a pas d'apport personnel.
Même s'il existe des prêts à 110%, les banques sont parfois frileuses à accorder un emprunt si on n'est pas en mesure de les payer.
Toutefois, il existe de nombreuses possibilités pour financer ses frais de notaire sur son crédit immobilier. Tour d'horizon de la question.
Peut-on intégrer les frais de notaire dans son crédit immobilier ?
Légalement, rien ne s'oppose à ce que les frais de notaire soient payés grâce à votre crédit immobilier. La réalité est un peu plus complexe, puisque les banques sont souvent frileuses à accorder des prêts à 110% (c'est-à-dire qui couvrent le montant du bien les 10% liés aux frais annexes : frais de notaire, frais liés au contrat de garantie ou d'hypothèque, etc.).
Cette frilosité est particulièrement sensible quand il s'agit d'une personne ou d'un couple d'un certain âge (au-delà de 40 ans).
En effet, les couples jeunes et primo-accédants, surtout quand les conditions du marché sont favorables, n'auront généralement pas trop de mal à emprunter sans apport (et donc à faire financer la totalité de leur bien grâce à leur prêt immobilier).
Pour accorder un prêt à 110%, la banque va prendre en compte de nombreux éléments, parmi lesquels la qualité de votre dossier financier, la stabilité de votre situation professionnelle ou encore votre taux d'endettement.
Pour obtenir de la banque qu'elle accepte de financer vos frais de notaire, mieux vaut donc présenter sa demande accompagnée d'un dossier irréprochable.
Bon à savoir : certaines banques refusent catégoriquement de financer les frais de notaires et d'accorder un prêt sans un apport personnel à hauteur d'au moins 10% de la valeur du bien.
Avoir recours aux prêts aidés pour financer ses frais de notaire
Il est bon de savoir que certains prêts aidés (des prêts soutenus par l'État) peuvent être pris en compte pour le calcul de votre apport. C'est notamment le cas du PTZ (le prêt à taux zéro, qui est octroyé sous condition de ressources), du PEL (le prêt épargne logement) ou du PAL (le prêt action logement, parfois appelé 1% patronal).
S'ils ne jouent pas autant en votre faveur dans votre demande auprès de la banque qu'un apport personnel financé sur une épargne, ils sont toutefois très utile pour obtenir un prêt dans des conditions avantageuses.
Attention, certains d'entre eux (le PTZ notamment) ne peuvent pas être utilisés pour financer les frais de notaire. C'est également le cas du PAS (le prêt à l'accession sociale). Mais ces prêts peuvent être combinés avec des prêts bancaires classiques, qui pourront eux sans problèmes être utilisés pour payer vos frais de notaire.
Le prêt action logement, le CEL et le PEL peuvent eux sans problèmes servir à financer vos frais de notaire.
Pour procéder au montage le plus judicieux et trouver les prêts les plus avantageux pour votre situation et pour financer vos frais de notaire, il pourrait être intéressant de faire appel à un courtier spécialisé en immobilier. Véritable expert du marché du crédit immobilier, c'est un allié de choix pour trouver un prêt qui vous permette de financer vos frais de notaire.
Le cas à part des frais de notaire pour les investissements locatifs
L'achat d'un immeuble à des fins locatives (et locatives seulement) répond à des conditions fiscales bien différentes de l'achat d'une résidence principale. Pour ce type de biens, il est en effet possible de déduire un certain nombre de charges de ses revenus fonciers.
On peut notamment déduire les intérêts de son prêt immobilier.
On comprend donc bien pourquoi dans ce cas de figure, il est beaucoup plus intéressant de financer la totalité des frais liés à l'acquisition du bien avec un prêt bancaire.