L’évolution du prêt immobilier avec le temps

Avec le temps, votre situation professionnelle et personnelle est amenée à évoluer. Il est possible qu'avec ces évolutions, votre prêt immobilier ne soit plus adapté à votre situation.

Il peut alors être judicieux de le renégocier, pour obtenir un taux plus intéressant ou pour diminuer (ou augmenter) vos mensualités.

Du prêt modulable au rachat de crédit, découvrez toutes les options qui s'offrent à vous pour faire évoluer votre prêt immobilier.

Pourquoi renégocier son prêt immobilier ?

L'une des principales raisons de renégocier son prêt immobilier est la perspective d'obtenir des conditions tarifaires plus intéressantes.

Dans les périodes où les taux sont bas (en dessous de 2%), il peut être tout à fait pertinent de renégocier un prêt souscrit quelques années plus tôt, quand il était fréquent que les taux dépassent les 5%.

Comme cette opération n'est pas à l'avantage de la banque, il faut préparer un bon dossier et être prêt à faire jouer la concurrence pour obtenir gain de cause.

L'évolution du prêt immobilier avec le tempsL'autre raison qui peut pousser à la renégociation de son prêt immobilier est un changement de situation personnelle et/ou professionnelle.

Un nouvel emploi mieux (ou moins bien) rémunéré, la diminution de ses charges (avec le départ de la maison des enfants par exemple) ou la perspective de la retraite peuvent donner envie d'adapter son prêt à sa nouvelle situation.

Bon à savoir : si la renégociation du prêt est refusée par la banque, il peut être intéressant de se tourner vers le rachat de crédit auprès d'un autre établissement.

Bon à savoir également : le montant des intérêts diminue au fur et à mesure des années (et du remboursement), puisque ceux-ci sont calculés sur le montant qui reste à rembourser. Il faut donc s'assurer que la renégociation est judicieuse au regard de la charge réelle que représentent les intérêts.

Y a-t-il des frais ou des pénalités si je veux renégocier mon prêt ?

La renégociation de son crédit entraine généralement une série de frais qui peuvent remettre en cause la pertinence financière de l'opération. La stratégie la plus rentable reste d'obtenir de son banquier la renégociation de son prêt immobilier à l'interne, dans la banque où vous l'avez souscrit.

Toutefois, les banques ne sont pas friandes de ce genre d'opération, et il ne faut pas hésiter à faire jouer son ancienneté et, le cas échéant, la concurrence (en évoquant l'idée d'un rachat de crédit dans un autre établissement).

Les différents frais éventuels liés à une renégociation (ou un rachat) de crédit immobilier sont les suivants :

  • Frais de dossier.
  • Frais de prise et de mainlevée d'hypothèque.
  • Pénalité pour remboursement anticipé (elle est plafonnée à 6 mois d'intérêts, sur le reste à rembourser, dans la limite de 3% de ce montant). Mais attention : de nombreux contrats excluent maintenant ce type de clauses !
  • Augmentation tarifaire de l'assurance-décès obligatoire (qui, au regard de l'inflation, sera très probablement plus coûteuse que lorsque vous avez initialement souscrit votre prêt).

Il faut donc s'assurer que l'on renégocie son prêt à un moment où l'opération est réellement intéressante (par exemple quand les taux sont historiquement bas) et que celle-ci n'intervient pas trop tard dans l'échéancier de remboursement.

Moduler son prêt

Si vous souhaitez moduler votre prêt pour le faire correspondre au mieux à votre nouvelle situation, il faut prendre en compte plusieurs éléments :

  1. Les banques fixent souvent à un an de remboursement le délai avant lequel on ne peut pas demander à modifier ses mensualités.
  2. Les banques plafonnent souvent le montant de hausse ou de baisse autorisé des mensualités (généralement autour de 30% de hausse ou de baisse du montant des mensualités, pour un allongement de la période de remboursement qui n'excède pas deux ans).
  3. Il faut souvent être en mesure de justifier solidement sa demande (fiche de paie, bulletin de santé, etc.).
  4. Dans le cas d'une demande de baisse des mensualités, l'allongement de la période de remboursement qui en découlerait entrainerait probablement une hausse des intérêts.

Bon à savoir : avant de choisir entre une hausse de ses mensualités ou un remboursement anticipé du restant dû (ou remboursement total), il faut évaluer soigneusement le rapport « bénéfice/coût » de l'opération. Les remboursements anticipés sont souvent soumis à une pénalité.